Mémoire universitaire sur les fanzines de Montréal, remanié et édité par les éditions Aura.
Izabeau Legendre analyse la culture du zine dans une perspective sociologique et politique dans une somme de 225 pages agrémentées d'illustrations.
Après une présentation globale de la scène zine de Montréal et des études existantes dans ce domaine, l’auteur trace le portrait de la scène actuelle, de la production et de ses liens avec l’institution, de la circulation (Expozine, distroboto) et de la conservation (Archives Montréal), avant de développer à partir de certaines initiatives comme la Coop Coup d’Griffe, les notions de collectif et de communauté, de mise en commun des intimités (Sushanna Bikini London, les Bêtes d'Hier, Catharsis), les valeurs d’authenticité et de proximité (Sarah Hébert, Salade de Truie).
La seconde partie est plus historique et retrace l’émergence du zine depuis ses débuts dans la science-fiction dans les années 70 avec Requiem (qui devient Solaris «revue » de S-F qui existe toujours) , Mainmise, puis l’influence des mouvements punks, queercore et riot grrrl.
Les années 90 sont évoquées à travers Fish Piss de Louis Rastelli, Julie Doucet et un certain féminisme (Sylvie Rancourt, Mélody), les livres d'artistes et graphzines (Valium) et les zines et journaux anarchistes (La Mauvaise Herbe, L'Attaque).
La troisième partie s’articule autour de la production actuelle, à partir d’auteurs et d’autrices contemporain.e.s (Cathon, Mirion Malle) et propose plusieurs approches du fanzinat, zines-tremplins, zines-passerelles ou zines-laboratoires (Frédéric-Vivianne Aulne).
Pour finir, une excursion dans le champ de la littérature (Steak Haché, La Tournure et Jules Gagnon-Hamelin, La Brindille Pourpre, Aura, Gabrielle Foch, Gibecière de Mémoire, et de l’art contemporain.
Source : https://fanzinotheque.centredoc.fr/index.php?lvl=notice_display&id=41575